Le "cachot" aux oubliettes ?!
Ce titre je l'emprunte au journal France Antilles qui à l'occasion du chantier de création de ma pièce de théâtre "Le cachot" en avril 2008 posait déjà la question de son devenir. La crise sociale, et résolument identitaire qu'a traversé la Guadeloupe en ce début d'année, m'intime l'ordre de poursuivre vaille que vaille la production ainsi que l'édition du cachot, afin de participer moi aussi à la réflexion générale. Cette pièce a été écrite en 2005. Elle met en scène un échantillonnage de la population guadeloupéenne d'aujourd'hui (le nègre, le béké, le blanc Fwans…) face à l'évocation d'un fait divers du 19ème siècle : le procès d'un colon accusé d'avoir injustement tenu au cachot l'esclave Sébastien jusqu'à ce que mort s'en suive.
Les éléments sont réunis pour permettre un véritable psychodrame. Chacun y va de sa « vérité », préalable certes douloureux mais incontournable cependant pour espérer pouvoir sortir un jour du cachot de la mémoire afin de construire ensemble ce pays.
La pièce est conçue pour être jouée au plus près du public et ne nécessite pas de scène à proprement parler (un espace d'au moins 20m² et le public tout autour). Nous pouvons donc jouer dans la rue, dans un gymnase, sur une place publique…etc.
Notre démarche (j'associe les comédiens Harry Baltus, Myriam Massengo et le metteur en scène Jean-François Prévand) s'inspire du théâtre de l'Opprimé. Il s'agit d'utiliser le théâtre comme moyen de connaissance et de transformation de la réalité intérieure, relationnelle et sociale. Le public est donc invité à l'issue de la pièce à participer à un débat. Et nous avons plus que jamais, besoin de débattre dans ce pays, de nous parler, et de nous dire nos quatre vérités!
Consultez le dossier de diffusion, et ne l'y laissez pas tomber !!